De l’amiante dans les routes parisiennes

Date de publication : 07/09/2023

L'amiante est une substance dangereuse et son utilisation est interdite depuis 1997. Nous savons tous que l’amiante est encore fréquemment trouvé dans des propriétés anciennes, construites avant son interdiction, mais ce que beaucoup ignorent, c’est que l’amiante a également été utilisé pour renforcer les sols bitumineux.

La durée de vie moyenne de ces sols est de 15 à 20 ans. Il n'est donc pas surprenant que certaines routes contiennent encore de l'amiante. Cependant, l’amiante présente de sérieux risques pour la santé s’il est mal manipulé. Cela libère des poussières fines particulièrement toxiques, 4 à 500 fois plus fines qu’un cheveu humain. Lors des opérations d'enlèvement de l'asphalte, ces particules sont rapidement libérées. Il faut donc protéger non seulement les travailleurs, mais aussi les riverains. Avant d'intervenir sur des sols pouvant contenir de l'amiante, un diagnostic HAP doit être réalisé.

Selon une étude de l'INRS, 0,4 % des routes contiennent encore de l'amiante : les routes départementales, certains tronçons d'autoroutes, les sols à proximité des feux tricolores, ou encore dans certains tunnels où il y a moins de circulation et donc moins de risques de dégradation. Or, à Paris, 10 % des routes contiennent encore de l'amiante, notamment dans le sud et le sud-ouest de la ville.

Vingt-six ans après son interdiction, l'amiante reste un problème de santé publique dans de nombreux quartiers parisiens. La Mairie de Paris estime cependant qu'il faudra encore 20 à 30 ans pour éliminer complètement les sols bitumineux amiantés de la capitale. Ces mesures entraînent des coûts supplémentaires importants pour la ville, de l'ordre de 2 millions d'euros en moyenne par an.


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