Des cancers de l’ovaire et du larynx après exposition à l’amiante

Date de publication : 22/09/2022

L’ANSES établit un lien avéré entre l’exposition à l’amiante et les cancers de l’ovaire et du larynx. Ces cancers pourraient entrer dans le tableau des maladies professionnelles.

 

Exposition à l’amiante et cancers du larynx et des ovaires

L’agence nationale de sécurité sanitaire était chargée de réaliser une expertise. Il s’agissait de savoir s’il y avait un lien avéré entre l’exposition professionnelle à l’amiante et les cancers du larynx et des ovaires. Le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) était déjà arrivé à cette conclusion en 2012. Après une étude détaillée des ressources scientifiques à ce sujet, l’ANSES confirme le rôle de l’exposition à l’amiante dans le développement de ces cancers. Il y aurait ainsi jusqu’à 170 cancers du larynx et des ovaires dus à l’amiante chaque année en France. Cette étude pourrait ouvrir la voie à une reconnaissance et donc à une meilleure indemnisation des victimes. C’est pour cette raison que l’ANSES demande l’inscription de ces cancers dans le tableau des maladies professionnelles. Actuellement, seuls les cancers broncho-pulmonaires, le mésothéliome, et autres maladies dures à l’inhalation de fibres d’amiante sont pris en compte. Les cancers des ovaires et du larynx sont donc sous-déclarés et sous-reconnus. Cela rend cette expertise très importante.

 

Secteurs d’activité concernés par cette exposition à l’amiante

Certains secteurs professionnels sont directement associés à un risque d’exposition à l’amiante. C’est le cas, par exemple, pour le BTP et la construction, d’où l’importance des obligations réglementaires (repérage amiante avant travaux, formation en sous-section 4 ou SS4, etc.). L’ANSES constate qu’il y a d’autres secteurs d’activité à risque amiante, notamment pour les cancers des ovaires. L’enseignement, la santé, l’industrie textile, l’administration publique, domaines où les femmes sont très présentes, sont concernés par le risque amiante. L’ANSES recommande donc de mieux documenter les expositions professionnelles à l’amiante des femmes. Les études épidémiologiques existantes ont en effet eu tendance à les ignorer parce qu’il y a nettement moins de femmes que d’hommes dans le BTP. C’est l’État qui, in fine, décidera de suivre ou non les recommandations de l’ANSES pour améliorer le suivi, la reconnaissance et l’indemnisation de ces victimes de l’amiante.


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