Feuille de route pour le traitement des déchets amiantés : le rapport

Date de publication : 17/03/2022

L’article 114 de la loi AGEC exigeait l’élaboration d’une feuille de route pour le traitement des déchets amiantés. Impossible de l’établir avant quelques années, répondent les rapporteurs du CGEED et du CGE, missionnés par le ministère de la Transition écologique.

Rapport du CGEED et du GCE sur le traitement des déchets amiantés

La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) demandait l’élaboration d’une feuille de route pour le traitement des déchets amiantés. L’objectif était de réfléchir à des solutions de traitement à l’heure où la majorité de ces déchets dangereux sont stockés, quand ils ne sont pas enfouis. Cette feuille de route devait être établie, par l’État, le 1er janvier 2022 au plus tard. Le Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable (CGED) et le CGE (Conseil Général de l’Économie) viennent de transmettre leur rapport. Selon les auteurs, il n’y a actuellement pas d’alternative possible au stockage ou à la vitrification des déchets d’amiante. La question ne pourra réellement être examinée que d’ici deux à trois ans.

Attendre 2023 au plus tôt pour élaborer la feuille de route

Certes, des alternatives existent déjà. Ainsi, la société Inertam pratique détruit les fibres d’amiante, depuis 1999, de manière industrielle ; un site pilote semi industriel, à Bergerac, est en cours de développement ; le procédé NEVADA (Neutralisation et Valorisation des Déchets d’Amiante) se basera sur un démonstrateur qui commencera à fonctionner en septembre 2022, etc. Les projets se multiplient, en France et ailleurs en Europe, pour trouver des alternatives. Il faudra néanmoins quelques années avant de pouvoir évaluer la fiabilité de ces nouveaux procédés industriels de traitement de l’amiante, et les déployer. Actuellement, aucune solution n’est réellement satisfaisante pour les particuliers, les artisans et les collectivités.

Esquisser la future feuille de route pour le traitement des déchets d’amiante

Les auteurs terminent leur rapport avec des recommandations adressées au ministère de la Transition écologique (MTE), à la Direction générale de prévention des risques (DGPR) et aux ministères chargés de l’environnement et de la santé. Ils conseillent notamment d’organiser une concertation entre les parties prenantes (producteurs de déchets, entreprises de désamiantage, acteurs du stockage et du traitement et éco-organismes) pour participer à l’écriture de la feuille de route. Celle-ci ne pourra sans doute pas voir le jour avant l’année 2023 au plus tôt. Au préalable, l’effort doit aussi porter sur l’estimation du volume de déchets d’amiante annuel. On estime que 300 000 à 600 000 tonnes de déchets d’amiante, actuellement enfouis ou stockés en ISDD, voire en ISDND, seraient à traiter chaque année.


« Retour aux actualités
Nos autres
prestations
Pour toute demande de devis ou d’information contactez-nous.
contact
Chargement