Fibres courtes d’amiante : expertise Anses mise à jour

Date de publication : 19/12/2022

L’Anses a mis à jour son expertise sur les risques sanitaires liés aux fibres courtes d’amiante. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, saisie par la DGS (Direction Générale de la Santé), fournit surtout des préconisations.

 

Contexte de l’avis sur les fibres courtes d’amiante

En 2009, l’Anses publiait une expertise concernant la prise en compte du caractère dimensionnel lors de l’inhalation d’amiante. Autrement dit, les risques sanitaires, en population générale et professionnels sont-ils liés à la taille des fibres d’amiante ? Elle avait alors conclu à l’impossibilité d’écarter avec certitude le risque. Depuis des études ont été menées d’où l’intéresser de mettre à jour cet Avis.

Depuis 2015, l’Anses préconise d’utiliser le terme PMAi pour englober toutes les particules ayant un rapport d’allongement supérieur à 3, qu’elles soient ou non de nature asbestiforme. Le périmètre de la saisine a donc été redéfini en accord avec la DGS. L’expertise concerne les fibres courtes d’amiante (FCA) et autres particules minérales allongées d’intérêt de moins de 5 micromètres de longueur (PMAi courtes). Le rapport est daté d’août 2022, mais il a été mis en ligne fin novembre 2022.

 

Conclusion de l’expertise et préconisations

Après examen et analyse de la littérature scientifique, l’Anses juge qu’il reste impossible de se prononcer clairement pour plusieurs raisons. Entre autres, il manque un protocole harmonisé pour le comptage des FCA/PMAi courtes. De plus, comme elles ne font pas l’objet d’une réglementation particulière, les laboratoires accrédités pour les prélèvements d’air (ambiant ou au poste de travail) ne les mesurent pas. L’Agence fournit différentes préconisations pour réduire le risque d’exposition à l’amiante, notamment :

  • Mesurer les FCA/PMAi courtes en environnement professionnel pour documenter la base de données en tenant compte des différents processus,
  • Adapter les protections collectives et individuelles pour maintenir un niveau d’exposition aussi bas que possible,
  • Continuer à mener une surveillance épidémiologique axée notamment sur le mésothéliome dans les populations exposées à ces fibres et particules,
  • Poursuivre l’étude des appareils de protection respiratoire (APR) pour évaluer leur efficacité vis-à-vis des fibres courte d’amiante et PMAi

Ces actions contribueront à rendre possible la conduite d’une évaluation des risques sanitaires.


« Retour aux actualités
Nos autres
prestations
Pour toute demande de devis ou d’information contactez-nous.
contact
Chargement