Les effets du phénomène RGA (retrait gonflement des argiles)

Date de publication : 24/11/2023

Le RGA se produit dans les sols argileux. Ces derniers, qui absorbent très facilement l’eau, sont vulnérables aux changements de température causés par la sécheresse et les précipitations. En effet, lorsque la quantité d’eau dans un sol argileux augmente, le volume du sol augmente également ; c’est le gonflement. En cas de temps sec ou de sécheresse, la quantité d’eau diminue, ce qui entraîne le retrait des argiles.

Les constructions sont affectées négativement par ces variations de volume, car ces dernières provoquent des mouvements du sol, qui peuvent causer des dommages non seulement au bâti, mais aussi aux routes et à tous les ouvrages qui reposent sur le sol. Les épisodes de sécheresse sont de plus en plus fréquents et depuis 1982, le RGA fait partie des régimes d’indemnisation par les assurances. C’est d’ailleurs la seconde cause d’indemnisation après les inondations. Les effets du RGA sont habituellement constatés entre 0,50 et 1,50 m de profondeur, mais parfois, ils peuvent atteindre 5 m. Le processus est lent et se déroule sous terre. En général, cela entraîne de petites fissures visibles sur la surface. Mais cela impacte les fondations des bâtiments et peut les fragiliser, parfois jusqu’à l’effondrement. Les infrastructures souterraines telles que les canalisations, les égouts ou les réseaux câblés enterrés peuvent également être touchées par le RGA.

Ainsi, les fissures sont, le plus souvent, les premiers signes observables. La plupart du temps, elles sont ignorées lorsqu’elles se trouvent sur les murs des bâtiments, mais elles révèlent souvent un problème plus profond. Vérifier l’âge de la maison doit être le premier réflexe. La garantie décennale peut être mise en place, si la construction a moins de dix ans. Il sera nécessaire d’informer immédiatement la mairie de la ville si le bien est plus ancien, afin de vérifier si un arrêté de « Cat Nat » (Catastrophe Naturelle) a été enregistré. C’est en effet les services municipaux qui reconnaissent l’état de catastrophe naturelle par le biais d’arrêtés. Ces derniers sont pris sur des périodes spécifiques, comme le trimestre d’été. Pour pouvoir bénéficier d’une indemnisation au titre de la « Cat Nat », les dommages doivent avoir été constatés au cours de cette même période.

À noter : au risque que votre premier contact avec votre assurance pour la déclaration de sinistre ne soit pas dans les délais couverts par le décret, il est conseillé de ne prévenir votre assureur qu’une fois l’arrêté émis.

Si vous vous trouvez dans une zone exposée au RGA, vous pouvez consulter le site Géorisques. Vous pourrez y consulter l’historique de votre localité au regard des catastrophes naturelles. En dehors des fissures, certains signes peuvent vous alerter et vous pousser à faire des vérifications : un carrelage qui s’élève, une porte qui ne ferme pas correctement ou une plinthe qui se désolidarise du sol.


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