Renforcement du DPE avec la formation et la certification

Le DPE figure parmi les diagnostics obligatoires pour les transactions immobilières. Réformé récemment, il fait désormais l’objet d’une méthode de calcul unifiée qui le rend plus fiable.

Connaitre la consommation énergétique d’un bien avant de l’acheter ou de louer est important. En effet, dans le contexte actuel de crise énergétique, de réchauffement climatique et d’augmentation parfois exponentielle des prix de l’énergie, le DPE est un élément décisionnel d’envergure. Décrié dans son ancienne version, car jugé peu fiable et reposant parfois sur des informations erronées, faussées pour le rendre plus favorable, il repose aujourd’hui sur des données plus concrètes et a été enrichi. Il comprend désormais une liste de recommandations pour l’amélioration des performances énergétiques et la limitation des gaz à effet de serre.

Ce diagnostic est également devenu opposable et pourra servir de preuve devant un tribunal en cas de litige. C’est pourquoi la législation, en constante évolution, a prévu le renforcement de la formation et de la certification des professionnels chargés d’effectuer des DPE. Ainsi, la formation des diagnostiqueurs va être renforcée de manière drastique. La durée de formation pourrait passer de 3 à 10 jours pour le DPE classique et de 5 à 14 jours minimum pour les DPE avec mention. L’apprentissage en formation continue sera également allongé et la mise en pratique plus fréquente.

Un arrêté modificatif de l’arrêté sur les compétences attendues pour les diagnostiqueurs est à l’étude et devrait voir le jour au courant de l’été 2023 pour une mise en application début 2024.

Les nouvelles mesures permettront donc de rendre plus fiables et plus complets les DPE actuels et garantiront également le sérieux et l’implication des diagnostiqueurs certifiés, avec ou sans mention. Mais ce faisant, ce diagnostic spécifique va devenir plus contraignant, et, donc, plus coûteux. S’il est pour l’heure difficile d’évaluer les répercussions de ces mesures, il est toutefois clair que ces mesures pèseront autant dans le porte-monnaie des propriétaires que dans celui des diagnostiqueurs dont le budget formation risque d’augmenter considérablement.